Revue Scarlet Nexus : Brainpunk oui ou non ?

Partons à la découverte de la Terre du futur dans notre revue de Scarlet Nexus, le nouveau RPG d'action signé Bandai Namco

Le monde du jeu vidéo vit désormais sous le signe de la contamination, au point qu'il est de plus en plus rare de voir une production s'écouler dans le seul cadre ludique : qu'il s'agisse de jouets, de spin-offs papier ou de prises de vues réelles ou de séries animées, les chemins suivis par les anciennes et les nouvelles marques ont vu s'ouvrir un éventail de possibilités inimaginables jusqu'à il y a quelques décennies. Une période sombre, celle en question, tant le tie-in était souvent synonyme de productions bâclées et peu dignes d'attention. La tendance a cependant considérablement changé, comme en témoigne le succès de la les dernières itérations du Strigo.



Et parmi ceux qui ont toujours su exploiter correctement ces crossovers, on ne peut compter que les développeurs japonais, véritables maîtres de l'empiètement cross-média, qui ont Bandai Namco l'exposant le plus récent de cette tendance. Entre animation et jeu vidéo, Nexus écarlate saura-t-il mener à bien ce désir de liberté ? Découvrons ensemble dans le notre examen.

Un étranger à la porte

Nous vous avions déjà parlé, bien que superficiellement, de la mise en place de Nexus écarlate, à l'occasion de notre analyse consacrée à la démo du jeu, sortie il y a quelques semaines. Ce que nous avions pu constater, malgré le jeu certainement condensé, c'était un monde futuriste du moule Brainpunk certainement intéressant, qui nous avait intrigués et laissés en haleine, grâce à une bonne série de questions.

Eh bien, après avoir passé une quarantaine d'heures en compagnie de Yuito et Kasane, les deux protagonistes des deux stroylines, indépendants mais destinés à s'entremêler à plusieurs endroits, nous pouvons tirer nos propres bonnes conclusions, même si elles ne sont pas tout à fait ce à quoi nous nous attendions. Mais reprenons dans l'ordre et faisons d'abord un petit excursus, pour mieux cadrer le décor esquissé par l'équipe japonaise.



Le jeu se déroule dans un futur alternatif, dans lequel les progrès technologiques ont permis de développer une technologie capable d'exploiter les pouvoirs psychiques de certains éléments, sélectionnés dès le plus jeune âge. Tout pour donner vie au Strangers Suppression Force, mieux connue sous le nom de FSE, un groupe militaire chargé de la défense de l'humanité, menacé (précisément) par étrangers. Ces entités mystérieuses se nourrissent de cerveaux humains et trouvent leur origine dans le Gamme d'extinction, une couche d'origine inconnue qui se trouve au-dessus de l'atmosphère terrestre.

Revue Scarlet Nexus : Brainpunk oui ou non ?

Dans la peau des deux cadets de la FSE, Yuito et Kasane, nous entreprendrons un long voyage, qui nous conduira à découvrir des complots et des trahisons, subir des pertes douloureuses et, surtout, tenter de sauver le monde d'un avenir désastreux. Tout part certainement du bon pied, également grâce à une écriture qui, au moins dans les premières mesures, ne se perd pas trop dans des fioritures inutiles, et choisit consciemment de jeter le joueur au milieu de l'action.

Malheureusement, cependant, c'est le développement général des deux histoires qui nous laisse beaucoup plus perplexes, précisément à cause d'une script parfois vraiment trop naïf et élémentaire, incapable d'introduire correctement les différents rebondissements. Très souvent, en effet, les événements semblent se succéder automatiquement, presque comme si le joueur n'avait aucun poids dans l'économie du récit. Il est vrai que, parlant d'un RPG d'action, nous sommes en présence d'un titre scénarisé, mais pour cette raison, il est raisonnable de s'attendre à un niveau d'écriture visant à ne pas faire sentir au joueur un simple spectateur des situations qui se produisent parce que Oui.


Et c'est vraiment dommage, étant donné que les idées mises dans l'assiette par Nexus écarlate ils abordent des sujets qui sont tout sauf triviaux, allant du contrôle des masses par le biais des médias, au racisme et à la discrimination. Un monde, celui dans lequel on se retrouve à errer, qui sous sa surface parfois parfaite cache de sombres secrets, qui auraient mérité de frapper plus efficacement le ventre et la psyché du joueur.


Revue Scarlet Nexus : Brainpunk oui ou non ?

Hé, donne-moi un coup de main - Revue Scarlet Nexus

Là où la situation ludique s'élève de manière significative, c'est par rapport au gameplay pur, qu'elle a en système de combat l'élément le plus important, même s'il est lui aussi fragilisé par quelque imperfection décisive. Comme déjà anticipé dans la phase de prévisualisation, le jeu est basé sur une approche de style action, dans laquelle il est fort l'héritage des Contes de la série (ce n'est pas un hasard si les développeurs sont les mêmes) : les combats se déroulent en temps réel, avec Yuito qui concentrera tout sur les rencontres rapprochéestandis que Kasane préférera une approche à distance.

Une sorte de mélanger la chaîne astrale (également appelé par l'esthétique générale) ed un Devil May Cry, même si le mécanisme imaginé par l'équipe en place chez Bandai Namco ne peut pas se vanter d'avoir le même niveau de précision et d'efficacité. Surtout en utilisant Kasane, en fait, on ressort certaine imprécision des différentes collisions, ce qui conduit parfois à des coups inutiles du vide, comme dans le cas d'attaques aériennes. Heureusement, du moins au niveau de difficulté standard, le titre n'est pas excessivement punitif, et permet de remédier à quelques coups manqués sans trop de soucis. Et si vous avez besoin d'aide, voici nos conseils pour mieux affronter l'aventure.


Revue Scarlet Nexus : Brainpunk oui ou non ?

L'aspect le plus intéressant des phases de combat, cependant, est représenté par leutilisation des pouvoirs psychiques sous le FSE: Kasane et Yuito, en effet, pourront exploiter leur capacité psychokinétique pour lancer les nombreux objets interactifs qui embellissent les scènes, donnant vie à des séquences de combat qui rappellent le Contrôle de remède. Il sera également possible profitez également des compétences de nos coéquipiers, qui en plus de combattre automatiquement à nos côtés, nous permettra d'élargir notre éventail de mouvements : attaques électriques ou de feu, super vitesse, invisibilité et duplication, autant d'effets que nous pouvons combiner avec nos capacités, et ce sera à la hauteur à nous de choisir de temps en temps la meilleure stratégie pour prendre le dessus sur Étrangers.


A partir d'un certain point de l'aventure, d'ailleurs, nous pourrons combiner deux ou plusieurs effets, donnant vie à des plans de plus en plus spectaculaires et meurtriers. Pour compléter le tableau des possibilités offensives, nous avons le Entraînement cérébral, un état qui va amplifier l'attaque et la défense, auquel s'ajoute le Champ neuronal, une sorte de dimension parallèle, dans laquelle nous ne pourrons pas nous arrêter trop longtemps (sous peine de game over) et qui amplifiera nos capacités psychiques de manière impressionnante. Bref, une sorte d'attaque spéciale à toujours utiliser au bon moment.

Revue Scarlet Nexus : Brainpunk oui ou non ?

Une question de feeling - Scarlet Nexus review

Il est donc aisé de comprendre que c'est précisément la force de Nexus écarlate, qui malgré un rythme initial chaotique constant, une fois habitué à ces mécaniques, pourra toujours proposer des affrontements passionnants et frénétiques, dans lesquels une pincée de tactique ne manque jamais. Evidemment il ne manque pas système de croissance de notre caractère, à travers un Carte neuronale en odeur par sphérographie, qui à chaque passage de niveau nous permettra d'augmenter notre puissance. Là où le jeu apparaît le plus sacrifié, c'est pourtant sur la face avant de l'équipement, effectivement présent en très petite quantité pour faire la différence en termes de build.

Cependant, nous ne vivons pas en nous battant seuls, car à la fin de chaque chapitre, nous aurons l'occasion de approfondir les liens d'amitié avec nos coéquipiers: à travers quelques moments de style roman visuel (avec quelques petites dérives plus d'action), il sera possible d'augmenter le niveau d'affinité avec les compagnons, afin d'augmenter leur efficacité au combat et également d'obtenir des attaques secondaires supplémentaires.

Ce seront aussi des rubriques indispensables pour décortiquer les différentes personnalités qui, bien que très stéréotypées, ne se ménageront pas quelques surprises de caractérisation. D'autre part, les différentes missions secondaires que nous pourrons débloquer au cours de la quête principale, qui se traduiront presque toujours par de petites tâches à accomplir en combat, et qui nous récompenseront avec des objets que l'on pourra facilement trouver également via le boutique présente dans les différents points de contrôle, incontournable.

Revue Scarlet Nexus : Brainpunk oui ou non ?

Poor World - Scarlet Nexus Review

Le caractère transgénérationnel de la production Bandai Namco est évident, tout comme le budget certainement pas stellaire mis à disposition de l'équipe de développement. Cela se traduit par un secteur technique qui n'est certainement pas à la pointe (même sur la Série X, où nous avons fait notre test), dans lequel le négatif caractère résolument brut des différents environnements de jeu. Caractérisés par une modélisation générale largement feutrée, ainsi que fragilisée par des textures pas toujours excellentes et par un pop up marqué, les différents niveaux pèchent aussi du côté du design pur, qui se traduira par une série presque infinie de couloirs simples, avec l'exploration réduite au minimum.

Le recyclage des actifs et des géométries est également évident, avec très peu d'étapes qui pourront attirer l'attention du joueur. Ce qui sauve l'image visuelle globale, c'est donc mode de fabrication, qui bien que s'inspirant d'autres travaux (pensez à Ghost in the Shell ed Evangelion, en plus de ce qui précède Chaîne astrale), parvient à corriger les défauts qui viennent d'être soulignés.

Les niveaux de production les plus élevés se trouvent donc dans les conception de personnages de monstres et de personnages, doté d'une personnalité et d'un souci de réalisation certainement plus grands que les autres. Dommage pour l'absence quasi totale de cinématiques, sacrifiées sur l'autel des écrans statiques, certes bien faites, mais certainement pas capables d'étonner de la même manière. Excellent sans réserves cependant, le secteur audio, qui entre un excellent doublage (aussi bien en japonais qu'en anglais) et une bande son jamais intrusive et efficace, ravira les oreilles des joueurs. De plus, tout est parfaitement sous-titré dans notre langue, ce qui ne fait jamais de mal.

Revue Scarlet Nexus : Brainpunk oui ou non ?

Avec la tête froide

A la fin de l'examen, la question se pose: nous avons aimé ce Nexus écarlate? La question, aussi triviale soit-elle, n'a pas de réponse aussi simple. Si d'une part la production Bandai Namco a montré qu'il a de bonnes idées à mettre dans l'assiette (pensez au décor et au système de combat), en revanche il se perd dans un peu trop de naïveté, proposant un scénario pas toujours efficace et une gestion des affrontements parfois déroutant.

Ce qui reste, après avoir conclu les arcs narratifs de Yuito et Kasane, c'est certainement un univers de jeu intéressant, qui, nous l'espérons, se présentera sous une forme plus fulgurante en cas d'éventuelle suite (il reste encore quelques questions à éclaircir). On parle sûrement d'un jeu honnête au très beau potentiel, qui ne fait que payer le prix d'un budget de production certes pas top de la classe, mais qui cache tout de même une âme bien définie sous sa rugosité.

Ceci conclut notre analyse de cette RPG d'action japonais particulier, nous n'avons donc plus qu'à vous inviter à partager vos impressions grâce à la section commentaires, ici sur techigames. Si vous avez alors en tête de l'acheter, peut-être à prix réduit, l'invitation est de jeter un œil également sur les pages d'Instant Gaming.

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